Par leur présence au milieu de la forêt, des objets à l’allure totémique interpellent. A l’approche, on découvre une œuvre en matière et en volume. Trois silhouettes en chaume semblent attendre d’être visitées. On y monte, on sort sa tête. On se transforme en géant, on porte l’œuvre comme un habit.

Les Chaumes est une installation qui plonge ses racines dans diverses références fondamentales. Sa posture, en triptyque au milieu de la forêt met en scène trois volumes. Disposés comme des totems aux formes organiques, ils évoquent des créatures ou des esprits en conciliabule. L’ensemble forme un lieu onirique. On sent une présence singulière. Leur aspect poilu et ventru évoque l’animal tandis que les formes générées par le chaume empruntent leur langage à l’architecture vernaculaire ou à l’agriculture et ses meules de foin. Ce mélange subtil entre pelage animal et activité humaine joue avec les frontières entre vie sauvage et civilisation. Il convoque une idée plus large qui est celle de l’habit, la peau, le manteau protecteur pour passer l’hiver, le costume d’apparat pour être regardé.

Les curieuses et les curieux sont invité·e·s à prendre part à l’œuvre et à vivre celle-ci de l’intérieur. On vient prendre une place laissée libre. On entre dans l’étoffe pour prendre de la hauteur et passer la tête à son sommet. On fait alors l’expérience de l’enveloppe protectrice. On se métamorphose. On se camoufle pour retrouver son âme d’enfant dans un habit monumental.

By their presence in the middle of the forest, objects with a totemic appearance intrigue. Upon closer inspection, one discovers a work of matter and volume. Three thatched figures seem to be waiting to be visited. You climb up, stick your head out. You transform into a giant, wearing the work like a garment.

Les Chaumes is an installation rooted in various fundamental references. Its triptych stance in the middle of the forest showcases three volumes. Arranged like totems with organic shapes, they evoke creatures or spirits in a gathering. The whole forms a dreamlike place. A unique presence is felt. Their hairy and bulging appearance evokes animals, while the forms created by the thatch borrow their language from vernacular architecture or agriculture and its haystacks. This subtle blend of animal fur and human activity plays with the boundaries between wild life and civilization. It evokes a broader idea of clothing, the skin, the protective coat for winter, the ceremonial costume to be looked at.

Curious visitors are invited to take part in the work and experience it from the inside. One steps into the fabric to gain height and poke their head out at the top. They then experience the protective envelope. They transform. They camouflage to rediscover their inner child in a monumental garment.